Olivier Andrieu est un féru de SEO. Après des études d'ingénieur, spécialisé en Télématique et Système d'Information, puis un parcours professionnel dans le domaine des télécommunications, il décide de se consacrer entièrement au référencement naturel en 1996 et se met donc à son compte en tant que consultant indépendant. Depuis maintenant plus de 25 ans, il réalise des audits SEO et forme aux outils d'internet, notamment aux moteurs de recherche et à la promotion des sites. En parallèle, il a créé les sites « Abondance » (actualité et information) et « Formaseo » (formation en ligne) afin de pouvoir procurer ses précieux conseils en terme de référencement à ses lecteurs. Parmi la vingtaine d'ouvrages qu'il a écrits sur le sujet, signalons les best-sellers « Réussir son référencement web », et « Référencement Google mode d'emploi » chez Eyrolles.
Le SEO(Search Engine Optimization) fait partie intégrante d'une stratégie de visibilité d'un site web. Il représente souvent, et en moyenne, de 30 à 50% du trafic total sur un site web (même s'il ne faut pas dépasser cette limite de la moitié du trafic global pour ne pas en être dépendant). Difficile donc de s'en passer. Le référencement naturel représente avant tout un trafic très pérenne : quand on acquiert des positions, cela dure la plupart du temps assez longtemps, surtout si le travail d'optimisation a été fait sérieusement et de façon loyale. À opposer notamment au SEA(Search Engine Adverstising, soit notamment Adwords), pour lequel vous disparaissez des écrans radar dès que vous coupez vos budgets. Pas négligeable ...
Je travaille sur ma propre stratégie, dite des "4C" : Code, Conception, Contenu et Célébrité.
- Code :la façon dont les pages web sont conçues techniquement (code HTML et principales balises : H1-H6, Title, meta "description", etc.).
- Conception :une vision plus macroscopique, à l'échelle du site : URL, navigation, indexation, contenu dupliqué, etc.
- Contenu :le texte, le rédactionnel, essentiel bien sûr dans une stratégie de visibilité Google.
- Célébrité :les liens depuis d'autres sites, qui représentent des votes pour Google, et qui sont dans l'ADN de l'algorithme utilisé par le moteur pour détecter la pertinence des contenus par rapport à une requête donnée.
Je rajouterais quelques mots clés :
- "Qualité"car c'est la qualité de votre travail, sur chacun des 4 C, qui fera la différence.
- "Loyauté"car plus vous essaierez de spammer le moteur avec des méthodes interdites, plus vous prendrez de risques, parfois inconsidérés, et plus les résultats deviendront aléatoires.
- "Humilité"car le SEO est une science inexacte et notre devise est (ou devrait être) la phrase de Socrate : "La seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien".
Les mots clés représentent l'"intention de recherche" de l'internaute. Tenter de se positionner sur des requêtes que personne ne tape ne sert à rien (sauf peut-être à satisfaire son ego en se disant qu'on est premier ?). Chercher à se positionner sur une requête pour laquelle on n'est pas légitime peut être chronophage, voire vain. Il faut donc trouver le bon équilibre, le bon arbitrage entre deux points essentiels :
- L'intérêt de la requête(est-elle suffisamment tapée pour générer un trafic intéressant ?).
- La faisabilité de la requête (le temps que je vais passer à atteindre le Top 10 pour ces mots clés est-il rentable par rapport à ce que je vais y gagner ?).
Notons que la notion d'intention de recherche se modifie quelque peu depuis un an avec l'arrivée de la recherche vocale : on pose des questions à son smartphone ou à un boîtier de type Google Home plutôt que de saisir des mots clés dans un formulaire de recherche. Le fond de la méthodologie reste le même, mais la forme des interrogations change : on cherche désormais à être audible en plus d'être visible ...
Aujourd'hui, une bonne partie du référencement local se joue sur l'offre Google MyBusiness et le "pack local" (affichage dans les résultats de recherche d'une carte Google Maps et de 3 liens issus de MyBusiness sur les requêtes géo localisées : "restaurant", "hôtel", etc.), une offre sur laquelle on a hélas la main sur peu de critères, hormis le fait de remplir du mieux possible les "cases" proposées (ce qui représente déjà un travail important). Il faut donc mettre en place une stratégie complémentaire entre une fiche MyBusiness (indispensable) et un site web "classique" sur lequel on aura beaucoup plus la main (la règle des 4C, donc) pour générer des interactions entre les deux. Travail assez long et complexe, mais qui peut donner d'excellents résultats à moyens et longs termes.
D'une façon globale, le SEO évolue assez peu, finalement, au fil des ans, contrairement à ce qu'on entend habituellement. On travaille toujours sur les mêmes fondamentaux qu'il y a 15 ans. Les "nouveaux critères de pertinence Google" (temps de chargement des pages, HTTPS, compatibilité mobile, AMP, etc.) ont une influence très minime, voire nulle, dans les résultats de recherche. En revanche, on se penche plus ici sur l'expérience utilisateur, qui est devenu un incontournable et qui est une bonne chose car finalement, et avant tout, c'est la satisfaction de l'internaute que le SEO vise à augmenter. ET il s'agit certainement de la meilleure approche qu'on puisse avoir en termes de référencement !